La Fête des Mères invite les enfants du monde entier à rendre hommage à la figure maternelle. Mais quelle est son histoire ? D'où vient cette célébration profondément enracinée dans nos sociétés ?
Bien avant les bouquets de fleurs et les cartes de vœux, la reconnaissance de la maternité remonte à l'Antiquité. Les Grecs et les Romains honoraient déjà leurs divinités mères, symbolisant la fertilité et la vie. Dans la Grèce antique, les premières célébrations printanières étaient dédiées à Rhéa (ou Cybèle), la mère des dieux, notamment celle de Zeus. Les Romains, quant à eux, célébraient Mater Matuta, la déesse de l'aube et de l'enfantement, au mois de juin.
Au Moyen-Âge, la dévotion mariale prédominait en Europe, consacrant le mois de mai à la Vierge Marie, la mère de Jésus. Cette dévotion à la figure maternelle imprégnait les esprits et façonnait les traditions. Il n’est alors plus question de fête des Mères.
Au fil des siècles, la tradition de célébrer la maternité a perduré en Europe, même si elle a évolué au gré des époques et des cultures. Aujourd'hui, la fête des mères est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde, souvent le deuxième dimanche de mai.
C'est l'occasion pour les enfants de rendre hommage à leur mère et de lui montrer combien elle est importante à leurs yeux. Les cadeaux, les repas en famille et les moments de partage sont autant de façons de célébrer l'amour maternel. Cette tradition, bien que commerciale pour certains, reste un moment privilégié pour exprimer sa gratitude envers celle qui nous a donné la vie.
Ce n'est que durant le XVIe siècle en Angleterre que la célébration maternelle refit surface. Le "Mothering Sunday" permettait aux domestiques de rejoindre leur famille un dimanche par an. Les Anglais instituèrent alors le "mothering Sunday", aussi appelé le dimanche des mères.
Puis, au XIXe siècle, diverses initiatives locales émergèrent en Europe pour mettre en avant la maternité et favoriser la natalité dans des pays décimés par les guerres successives.
Si la Fête des Mères est largement célébrée à travers le monde, les dates et les traditions varient selon les cultures. En France, elle a lieu le dernier dimanche de mai, sauf si la Pentecôte tombe le même jour, auquel cas elle est décalée au premier dimanche de juin. Aux États-Unis, au Canada, en Australie et dans de nombreux autres pays, elle est observée le deuxième dimanche de mai.
En Espagne, on fête le haut mérite maternel, soit la fête des mères, le premier dimanche du mois de mai. Ce jour-là, les mères et les grand-mères ne cuisinent pas. Les restaurants respectent cette coutume en offrant une fleur aux mères et aux grands-mères.
La Fête des Mères, bien qu'ancrée dans des traditions lointaines, demeure un moment précieux pour honorer et célébrer la figure maternelle. Au-delà des fleurs et des cadeaux, c'est l'amour et la gratitude envers nos mères qui sont au cœur de cette belle tradition perpétuée à travers les âges.
Aux États-Unis, l'activiste Julia Ward Howe lança en 1870 l'idée d'une Journée de la mère, prônant la paix. Mais c'est Anna Jarvis, une institutrice américaine qui a vécu en Virginie au début du XXe siècle, qui organisa en 1908 une cérémonie en l'honneur de sa mère. Ne pouvant y assister, elle envoya un télégramme et 500 œillets blancs. Ce qui associa pour la première fois cet événement à des fleurs et jeta les bases de la version contemporaine de la fête. En 1914, les États-Unis officialisèrent la Fête des Mères, perpétuant l'usage des fleurs comme symbole. En France, l'histoire de la Fête des Mères remonte à 1906, avec la célébration des mères de familles nombreuses à Artas, dans l'Isère. Cependant, c'est en 1918 que Lyon rendit hommage aux mères ayant perdu leurs fils durant la Première Guerre mondiale. Officiellement instaurée en 1929, la Fête des Mères reçut sa reconnaissance légale en 1950, dans un contexte de politique nataliste.
Bien que la Fête des Mères ait des racines profondes, elle est aujourd'hui souvent associée à une célébration commerciale. Anna Jarvis elle-même critiqua cette dérive, regrettant la perte de l'essence de cette célébration.
Cette tradition reste pourtant un moment privilégié pour exprimer sa gratitude envers celle qui nous a donné la vie. Les enfants confectionnant des cadeaux souvent modestes mais empreints de leur amour. Des colliers de nouilles aux cartes faites main, l'essence de cette fête réside dans l'expression sincère de l'affection filiale. Les cadeaux, les repas en famille et les moments de partage sont autant de façons de célébrer l'amour maternel.
Que ce soit par des gestes simples ou des attentions plus élaborées, cette journée demeure un rappel de l'importance et de la valeur inestimable de nos mamans.